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Réseau d'information de l'Union européenne

23 juin 2016 : Le Royaume-Uni vote sa sortie de l’Union européenne

Les Britanniques ont voté à 52% pour le « Brexit », la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. C’est un moment historique : c’est la première fois qu’un pays membre va quitter l’UE.

Ce choix, qualifié de « douloureux » par les institutions européennes, bouleverse tout le monde. Symboliquement, le fait qu’une des grandes nations européennes décide de se retirer du projet européen apparait comme un pas en arrière, même si le pays n’avait jamais affiché un réel enthousiasme dans la construction d’une Europe politique.

Le vote pourrait également avoir des conséquences sur l’avenir du Royaume-Uni, puisque l’Ecosse, l’Irlande du nord et Gibraltar ont voté majoritairement en faveur du maintien dans l’UE. En fonction des conséquences du Brexit, ces nations pourraient bien décider de quitter à leur tour le Royaume-Uni : l’Ecosse pourrait organiser un nouveau référendum sur son indépendance, l’Irlande du nord pourrait relancer le processus de réunification avec la république d’Irlande et Gibraltar pourrait se rattacher à l’Espagne.

Afficher l'image d'origineLe Royaume-Uni pourrait aussi se fracturer sur la question des générations car 60% des jeunes ont voté pour le maintien dans l’UE et 60% des plus de 65 ans ont voté pour sortir de l’UE.

Afficher l'image d'origineDu côté des institutions européennes, les présidents de la Commission, du Parlement et du Conseil se sont réunis pour faire une déclaration commune. Ils ont exprimé leurs regrets face à cette décision, mais ils reconnaissent le choix démocratique du peuple britannique. Ils appellent les dirigeants du Royaume-Uni à entamer rapidement la procédure de sortie pour ne pas laisser place à l’incertitude.

Depuis 2008, le Traité de Lisbonne prévoit les conditions d’une sortie d’un Etat membre de l’Union européenne via l’article 50. Le Royaume-Uni devra d’abord présenter officiellement sa demande de sortie de l’UE devant le Conseil européen, c’est-à-dire les chefs d’Etat des 27 autres pays.

Comme lors des adhésions des pays candidats, le processus de sortie pourrait prendre du temps, un maximum de 2 ans, sauf prolongation exceptionnelle. 40 ans d’appartenance à l’Union européenne influenceront sans doute les négociations.