Le 14 juin dernier, le conseil de l’Union européenne a adopté une recommandation établissant une garantie pour l’enfance (site en anglais), alors que la pandémie et la fermeture des écoles a dégradé la situation de nombreux écoliers européens.
10.000 enfants ont participé aux consultations préliminaires, au même titre que des experts, et ont contribué à façonner cette politique. Mais, de quoi parle-t-on avec cette garantie européenne pour l’enfance ?
Il s’agit d’une nouvelle avancée dans le cadre de la stratégie dite du Socle européen des droits sociaux. La Garantie pour l’enfance, elle, concerne le 11ème principe du socle ; l’inclusion des enfants dans la société. Elle doit également grandement contribuer à remplir l’objectif de réduire de 5 millions le nombre d’enfants qui risquent de tomber dans la pauvreté. Pour mettre les choses en perspective : aujourd’hui, 18 millions d’enfants sont dans cette situation dans l’Union européenne.
Afin de remplir ces objectifs, les Etats membres sont invités à assurer un accès gratuit et effectif à plusieurs services de base : aux structures d’éducation et d’accueil pour la petite enfance (0-3 ans), à la scolarité et aux activités périscolaires, à un repas sain par jour à l’école, et aux soins de santé. Ils doivent aussi assurer un accès effectif, c’est-à-dire suivant un prix accessible à tous, à un logement adéquat et à une alimentation saine.
Le but est de réaliser l’égalité des chances, puisque des enfants à risque d’être exclus socialement peuvent adultes être bien plus d’être touchés eux-mêmes par la pauvreté : il s’agit de briser le cycle de la pauvreté et la reproduction de la pauvreté à travers les générations (schéma ci-dessous).
Les Etats devraient aussi tenir compte des situations particulières dans leurs systèmes de protection sociale ; comme celles des enfants Roms, de parents immigrés, handicapés, de familles monoparentales ou placés dans des institutions, puisque ce sont ces enfants qui sont le plus à risque d’être touchés par la pauvreté infantile.
Ainsi, après la garantie pour la jeunesse, l’Union européenne continue à s’investir dans les générations futures, et en fait le point central de ce que l’on appelle « l’Europe sociale ».