Ursula von der Leyen, première femme au sommet de l’autorité de Bruxelles et qui succédera au Luxembourgeois Jean Claude Junker, a exaucé tous les souhaits que lui ont formulé les chefs d’états et de gouvernement de l’Union lors de sa nomination et du début du processus du renouvellement en juillet. A noter que le Royaume-Uni a décidé de ne pas proposer de commissaire en raison de son départ prévu au 31 octobre.
Le mardi 10 septembre, nous avons pu découvrir les portefeuilles accordés à chaque candidat. La Commission est plus féminine et plus jeune, elle n’a échoué que de peu à atteindre la parité promise. Sur le plan politique, elle est équilibrée, même si les écologistes y ont été assez peu inclus. Et surtout, les Européens du sud et de l’Est, jusqu’alors négligés, ont obtenu des postes importants.
Pour ce qui est du calendrier : du 30 septembre au 8 octobre, les potentiels futurs membres de la Commission seront ensuite auditionnés par les députés au Parlement européen. A la suite de ces auditions, les eurodéputés auront la possibilité de faire connaître leur désapprobation à la nomination d’un ou de plusieurs candidats. Si ces derniers ne sont pas remplacés, les parlementaires pourront retoquer le collège de commissaires dans son ensemble. Le vote d’approbation, condition sine qua non à l’entrée en fonction de la nouvelle Commission, aura lieu pendant la session plénière du 21 au 24 octobre.
Maintenant, reste à attendre les auditions du parlement européen. En effet, cette nouvelle commission doit être approuvée par le Parlement européen. Les eurodéputés procèdent en ce moment à des auditions : passage par l’Assemblée plénière de chacun des candidats pour une audition de trois heures, assortie d’une dizaine de questions et qui n’est pas un exercice de pure forme. Preuve en est : déjà deux commissaires ont été « recalés » pour conflit d’intérêt. Comme quoi, le pouvoir du Parlement européen est bien réel !