7 questions à un Virois dont le métier lui permet de voyager dans toute l’Europe.
1. Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Hervé Chénel, j’habite à Paris et j’exerce la profession de Responsable des Ventes Europe du Nord pour le compte d’une marque de consommables et d’équipements pour les professionnels électriciens.
2. Quel est votre parcours ?
J’ai tout d’abord obtenu un bac ES option européenne à Vire puis j’ai poursuivi par un DUT « Techniques de commercialisation » à l’IUT de Caen avant de finir à Lille par un cursus Licence 3 / Master 1 / Master 2 en « Métiers du Commerce et du Marketing ». J’ai eu l’opportunité de faire ma dernière année d’études en alternance en entreprise ce qui m’a permis de m’insérer progressivement dans la vie active et d’obtenir mon premier emploi avec eux. Après 4 années très enrichissantes au poste d’assistant Chef de Produit j’ai décidé de partir à Paris dans mon entreprise actuel. D’abord en tant que Chef de Produit puis depuis Février 2014 dans ma position actuelle. J’ai la chance d’avoir rencontré jusqu’à présent deux projets d’entreprises extrêmement motivants laissant la part belle à l’autonomie et à l’engagement individuel. J’ai besoin de m’investir dans une entreprise ou chaque membre peut venir apporter sa touche personnelle.
3. En quoi consiste votre travail ?
Je suis en charge de la relation commerciale avec nos clients en Europe du Nord. Mon job est d’être un facilitateur, de notamment faire en sorte que tous nos engagements (qualité, logistique, financière, etc) en tant que fournisseur soient respectés. Par ailleurs je suis le garant de la politique commerciale de ma marque et le responsable de l’animation commerciale sur mon territoire de vente. A ce titre je m’appuie sur une équipe de 6 commerciaux répartis dans les différents pays qui ont eux la charge d’animer au quotidien les ventes sur leur territoire national. En complément de cette démarche d’accompagnement permanent, je suis en outre chargé de la validité de notre offre produits. Chaque pays ayant ses habitudes et ses règles, ma mission est d’assurer que notre catalogue produits soit parfaitement adapté pour chacun.
Ainsi mon rôle peut être qualifié de « soupape » ou de « piston » faisant le lien entre nos clients, mon équipe de vente et nos services supports basés au siège à Paris. Je dois faire en sorte que chacun se comprenne pour travailler ensemble de la manière la plus efficace… et rentable !
Ma journée type n’existe pas vraiment, je démarre toujours ma journée autour de 8h avec la ferme intention de faire une certaine liste de tâches et, ballotté par les aléas de la journée, je termine vers 19h30 en ayant fait qu’une infime partie tout en ayant agi pour une quantité d’autres. En déplacement le rythme est différent selon les rendez-vous, les visites de magasins, les dîners, etc. Je me plie au rythme de mes interlocuteurs !
4. Dans quels pays voyagez-vous pour votre travail ?
Je voyage principalement en Suède, en Norvège, en Belgique et aux Pays-Bas mais j’ai également voyagé en Allemagne, en Angleterre, en Irlande, en Norvège, au Luxembourg et même en Estonie ! La fréquences et durée de chaque voyage diffèrent selon les périodes, il n’y a pas vraiment de règles mais disons qu’il est courant que je me déplace toutes les semaines.
5. Les conditions/relations de travail sont-elles très différentes dans ces autres pays ?
Chaque pays est différent mais certaines constances prédominent. Le travail matinal, les courtes pauses déjeuners et des journées qui se terminent en milieu sont un rythme partagé par nos voisins du nord. La manière de travailler plus ordonné que nous autres latins est également un point qui les rassemble. L’approche des métiers manuelles est aussi valorisé à une autre échelle qu’en France. Il serait trop long de citer chaque subtile particularité mais j’en découvre tous les jours. Il y a encore quelques semaines de cela j’ai notamment pris conscience de vrais différences de perception entre Flamands et Wallons en Belgique ! Nous sommes tous pareils mais c’est à la marge que nos habitudes et nos cultures diffèrent. C’est ce qui rend tout ça passionnant !
6. Quels sont les avantages et les inconvénients de votre métier ?
Pour le moment je n’y vois principalement que des avantages. J’ai la chance de découvrir des gens, d’être immergé dans le quotidien de culture différente à travers mon métier. J’ai toujours était très attaché à l’idée de construction européenne et ça me fascine de le vivre au quotidien, d’être un acteur de ce partage entre pays. Je le fais en vrai en ça me rend très fier. Ce n’est pas grand-chose mais c’est ma petite contribution à ce grand jeu d’équilibre européen.
7. Quel(s) conseil(s) donneriez-vous jeunes qui souhaiteraient faire le même métier ?
Je conseillerais à tous les jeunes souhaitant travailler à l’export de cultiver leur curiosité, leur ouverture, leur générosité et d’oser s’affranchir de toutes les frontières. La barrière linguistique notamment apparaît comme un obstacle qui paralyse les échanges et j’aimerais dire à tous ceux qui ont peur de ne pas maîtriser suffisamment la langue que rien n’est perdu ! Le plus important est de vouloir communiquer pour que tout le monde finisse par se comprendre.